mercredi 30 juin 2010
Décollage vers 8h30 après un bon petit dej’. D’après le guide, il y a une marche d’un kilomètre autour d’un billabong. Nous empruntons une courte piste pour arriver au départ. Tout compte fait, le guide c'est trompé, ce sera 5km. Qu’à cela ne tienne, nous marcherons plus vite, beaucoup de choses au programme aujourd’hui, dans une heure nous devons être de retour.

Les éternelles recommandations : Ne vous baignez pas, crocodiles dans les environs. Je ne sais vraiment pas qui aurait l’idée de se baigner dans cette espèce de trou d’eau saumâtre, mais bon, un homme averti en vaut deux ! Au passage nous écrasons quelques minis grenouilles qui grouillent à côté de l’eau… désolé, on vous avait pas vu. De tout de manière, avec une stratégie de la quantité comme cela, les ¾ sont destinées à mourir !




















On est presque au bout de notre ballade… lorsque le chemin s’arrête. Plus d’indication, juste des herbes hautes. Tout de suite, on pense aux « quelques » sortes de serpents et d’araignées mortels qui traînent dans la région. Pour la plupart, c’est vite réglé, en 30 min on a passé l’arme à gauche. Battu à travers le bush pour trouver une indication… Rien. Tibo grimpe en haut d’une bute… ouf, la voiture est en vue, ça aurait été vraiment dommage de se perdre à 300 m de l’arrivée !

On repart. Le voyant s’allume, c’est l’heure du plein. Un rapide calcul… le van consomme 14l au 100… humhumhum. Il nous reste 500km à parcourir, si on ne se perd pas, ça devrait nous suffire jusqu'à l’arrivée. Hé oui, il faut rendre le réservoir du van vide… la première fois que j'entends ça.

Nous avons prévu d’aller nous baigner au Berry Springs Nature Park et de visiter le Territory Wildlife Park. Nous arrivons au lieu de baignade vers 13h. Parfait, deux heures pour apprécier le coin tout simplement magnifique.









Vers 15h nous décollons direction pour le Park à quelques kilomètres de là. Cet endroit a la spécificité de ne présenter que des espèces endémiques du territoire du nord. Plutôt pratique pour voir ce que nous n’avons pas eu l’occasion d’observer dans la nature, comme les émeus par exemple. Par la même occasion, on s’est fait une pote qui a bien voulu poser avec nous !
























C'est avec grand regret que nous avons quitté notre nouvelle amie. Mais il est l'heure de trouver un camping, il va bientôt faire nuit et le plus proche se trouve à environ 40 de kilomètres. Sur la route, le voyant de l'essence s'allume... déjà?! Nous sommes à environ une trentaine de bornes de Darwin... pas de soucis les amis, la réserve, c'est toujours au moins 50 kilomètres.

On s'installe rapidement et on profite du restaurant pour s'acclimater à nouveau à la population. Au menu, barramundi, un énorme poisson très répandu dans le coin et absolument succulent. Pour l'ambiance, c'était musique à gogo. Audrey nous apprendra ce soir-là que l'on reconnait un mauvais groupe au volume de la sono, plus c'est fort, moins le groupe est bon... on ne s'entendait pas parler, mais de là à dire qu'ils étaient mauvais...

Après une nuit un peu perturbée par les possums qui faisaient la java dans les allées du camping, nous reprenons une dernière fois la route direction Darwin et son Museum & Art Gallery of the Northern Territory. Personnellement, j'ai trouvé la salle où était exposé toutes les espèces létales courantes en Australie très... instructive.

Audrey et moi avons également flashé sur une représentation aborigène du film E.T. Thibault lui est carrément resté scotché devant les peinture aborigène (pas qu'E.T.). Quant à Alicia, elle nous a faussé compagnie pour aller explorer une salle remplie de bateau (qui se trouvait être fermée au public), allez savoir pourquoi.




Après un fish and chips au bar ski club (ski nautique, bien entendu!) et une séance de grattage collectif (voir la photo), il est temps de rendre le van. Je crois que nous avons réussi notre mission, le réservoir était bien, bien vide.

Nous repartons avec nos affaires sur le dos. En route, Thibault s'arrête au Novotel : "Oui, oui, nous étions client le weekend dernier, je peux vous laisser les sacs dans un casier? Merci beaucoup!" Maintenant que nous sommes débarrassés de nos sacs, nous pouvons penser baignade. Pas dans la mer malheureux! Trop de méduses mortelles et de crocos, le plan d'eau, c'est quand même plus sûr.

Le soir, nous retrouvons le logeur des filles dans un bar, il a l'air plutôt... joyeux le monsieur (comprenez pompette, rond comme une queue de pelle, plein comme une barrique, sec, dégooommé, bourré, quoi!!). Nous laissons les filles en bonne compagnie vers 22h30 pour prendre le shuttle. Pendant que je dors dans la salle d'embarquement, Thibault regarde le foot. Nous décollons vers 1h. De là, impossible de dormir, on avait l'impression d'être dans un shaker tellement ça bougeait. On arrive enfin à Brisbane vers 6h du mat' avec 20 min de retard... on loupe le train, résultat, une heure d'attente... pour enfin s'effondrer vers 10h sur notre lit!!

Quelle semaine! On repart quand?














Jeudi

Vu comme elle avait commencé, la nuit ne s’est pas trop mal passée. 5h45, le réveil sonne. Il s’agit de s’habiller vite, les moustiques n’attendent que notre sortie pour le petit déjeuner ! On laisse tout en plan et allons rejoindre le point de rencontre pour prendre le bus. Je profite du petit magasin du camping ouvert pour faire quelques provisions de chocolat. Pas moyen d’attendre jusqu'à 9h le petit déj' (gratuit) sans manger quelque chose !

Un bus 4*4 passe nous prendre. Avec une trentaine d’autres personnes nous sommes dispatchés dans deux bateaux. Le jour commence à pointer son nez. Ça y est, la croisière sur les Yellow Waters commence au gré des changements de couleurs du ciel. L’ambiance est très spéciale, la nature vie, nous sommes spectateurs silencieux de son évolution. Nous apercevons beaucoup d’oiseaux et notre guide en profite pour nous expliquer l’évolution de la rivière au file des saisons ou encore nous donner les noms des oiseaux (que je n’ai malheureusement absolument pas retenu). Nous rejoignons l’Alligator River, qui doit son nom au premier colon qui n’a pas su faire la différence entre un crocodile et un alligator. Aucun alligator n’a jamais vécu en Australie ! On distingue les crocodiles et alligators par comparaison de leur mâchoire. Celle du crocodile est plus longue et forme un V, tandis que la mâchoire de l'alligator est plus large, en forme de U et ses dents sont également plus fines.

Soudain, les personnes à l’avant du bateau s’agitent. Un croc', un croc'! Et en effet, un croc' (croco en australien) roupille sur les bords de la rivière ! Magique ! C’était une femelle plutôt de petite taille (environ 1m50).

Après quelques clichés, on continue notre route.


































































































































Des oiseaux, encore des oiseaux et… un autre croco ! Celui-ci est plus grand et il nage juste à côté du bâteau. Ce n’est pas le moment de tomber à l’eau ! Je n’ai pas tout écouté de ce que la ranger expliquait (à 6h du matin, faut pas déconner!), mais je me souviens qu’elle nous a expliqué qu’un croco pouvait mourir d’aérophagie s’il mangeait quelque chose de trop riche. Sa principale nourriture est le poisson. Si un croco vous attrape, seulement une petite partie de vous lui servira de dîner, il stockera le reste qu’il utilisera comme appât… Réjouissant !




















8h45 Fin de la croisière. C’est avec des images plein la tête que nous nous rendons au buffet petit déjeuner avec l’objectif de nous remplir le ventre ! Tout y est passé, le traditionnel « English breakfast » avec saucisses, galettes de pommes de terre, eggs, beans and bacon, au yaourt et céréales en passant par les fruits, le thé et les tartines ! Un festin ! On en a même profité pour faire quelques réserves pour le repas du midi. Ben quoi, il fallait bien que l’on rembourse une partie des 100$ de la croisière !




Alors, rien que pour vous, Alicia et moi avons testé… la Vegemite ! Il faut savoir que c’est un petit peu le Nutella d’ici, tout le monde est fan. Nous avons mis beaucoup de beurre et une (très) fine couche de cette espèce de pâte noire. L’odeur est assez repoussante. Aller, on essaye, vive les nouvelles expériences ! Argh !! Mais c’est pas possible, ça ressemble à du bouillon cube étalé sur du pain, mais en plus salé ! Conclusion : on a testé, c’était à faire, ça y est, c’est fait !


Après cette grande découverte, il est temps de remballer nos affaires. Les moustiques n’ont pas quitté les lieux. Les filles optent pour un remballage rapide de la tente avec écrasement des moustiques à l’intérieur. On flanque tout dans le van et hop, c’est parti pour un tour du camping avec portes, fenêtres et coffre ouvert afin d’évacuer les moustiques. Pas facile de se concentrer sur la route quand on se fait bouffer en même temps, n’est-ce pas Thibault ? La méthode n’est pas très efficace, il va donc falloir les écraser un par un. Ça nous a pris la journée !!

A quelques kilomètres du camping se trouve le musée "Warradjan Aboriginal Cultural Center", notre premier arrêt de la journée. Le musée était assez intéressant et il nous permet d’échapper aux moustiques, mais pas a la chaleur, la clim' est en panne.

Deuxième stop, une ballade avec observation des peintures aborigènes sur un site vieux de plus de 10000 ans!























Prochain arrêt, Jabiru et son fameux centre commercial pour les ravitaillements (enfin!). On profite d’une pelouse pour manger nos casse-croûte du matin durement gagnés. Les courses maintenant. Première chose : mettre les bouteilles d’eau au congèle, cela nous permettra de garder la nourriture au frais quelques heures. Deuxième chose : trouver du kangourou, les filles n’en n’ont jamais mangé et le barbecue est encore la chose la plus simple à cuisiner.

Et voilà, on est reparti. La question est maintenant de savoir où l’on s’arrête. Il y a un camping à une soixantaine de kilomètres. Le suivant est 100 kilomètres plus loin. Il est déjà 15h, nous décidons donc de nous arrêter au premier et de laisser la route pour le lendemain. Bonne décision ! La piscine du camping est délicieuse et quelques Wallabies se promènent ici et là ! Les premiers vivant pour la Kich’team… et également les premiers dans leur estomac ce soir là! Délicieux !

La décision du soir : nous n’ouvrons pas le van ! A bas les moustiques ! C’est pas très pratique mais ca marche… surtout qu’il y en avait bien moins que la veille ! Un gros dodo nous attend !